_______________________________COMMISSARIAT D'EXPOSITION_____________________________
_________________________________________ESTELLA TORRES : SACREE FAMILLE____
____________________________ENTRE ART ET TERRORISME________________________________
________________________________________________________PAS CAP_!_________________________
________PRISE DE POUVOIR (en attente)_____________________________
_________________SANS VALEUR COMMERCIALE, COMPIL LOCALE_______________________

CENTRE CULTUREL DU MEXIQUE À PARIS
JUILLET/AOUT 2001

Sans valeur commerciale est, comme un disque de musique populaire, une
compilation de onze pièces réalisées par onze artistes qui travaillent à
Monterrey. Cette ville industrielle située au Nord-Est du Mexique, est l'une
des plus grandes du pays. Son développement, tant sur le plan urbain
qu'artistique, est différent de celui des autres villes mexicaines. Les
artistes présents dans cette exposition sont jeunes, ils ont entre vingt et
trente ans et proposent un travail caractéristique de leur génération au
sein d'un courant né au Mexique au début des années quatre-vingt dix.

Sans valeur commerciale rassemble des pièces dont les systèmes de narration
et de création sont similaires. Il s'agit de onze pièces basées sur
l'expérience et le témoignage. Le langage employé est proche de celui de la
performance et de l'action politique.

Par son " action ", l'artiste manipule la réalité et son regard la
transforme en un processus artistique.
Nouveauté, reprise, remixS une fois réalisée l'¦uvre disparaît et demeure
simplement dans la mémoire. Ainsi, la majorité des pièces sont des documents
photographiques, des textes et des fétiches qui relatent l'action en
question et qui n'était pas forcément destinés à être exposer. Il n'y a donc
pas à proprement parler d'¦uvres physiques. Dans presque tous les cas
l'ironie et la critique sociale et politique sont les bases du propos des
artistes. En outre, on peut noter que si pour certains artistes ces actions
font partie intégrante de leur démarche, d'autres sont d'abord peintres ou
graphistes, et ces interventions sortent du cadre général de leur ¦uvre,
mais aucune des pièces n'ont été réalisées spécifiquement pour l'exposition.

Garer sa voiture devant l'Hôtel de Ville dans le sens contraire de la
circulation, se menotter à trois pendant quatre jours et trois nuits, faire
du vélo les yeux bandés entre le centre historique et le centre commercial,
faire fondre un bloc de colle congelée et photographier tout le processus,
sont quelques-unes des expériences présentées dans l'exposition qui peuvent
faire penser à Loft Story, au sitcom ou au talk-show. Pour s'amuser, Marcela
et Gina passent la douane colombienne avec une valise pleine de pistolets en
plastique. Pilar de la Fuente montre, ici littéralement, comment une bourse
d'étude peut servir à manger au restaurant.

La mémoire photographique et vidéo devient alors la justification de ces
actions ; c'est aussi une tentative pour changer l'expérience individuelle
en une expérience collective comme à la télévision. L'action n'a pas besoin
de savoir-faire ou de techniques particulières, c'est une critique efficace
du monde de l'art. Pour savoir ce qui va se produire, le plus sûr et le plus
rapide est de le vivre.

                   
Pierre Raine
    
    
    
_______________________BILLETES VERDES PARA TODOS (en attente)___
________________________________ARCHITECTURES CONSANGUINES__

 

____________retour_______________________________________